Le projet de loi vise à lutter contre le « phénomène de la désertion des militaires à l’étranger » à travers la modification de l’article 68 du Code de justice militaire qui, dans sa version initiale, ne permet pas de poursuivre en justice un militaire qui s’abstient de regagner le pays au terme d’une période de mission, de stage ou d’une autorisation de partir à l’étranger.
La Commission de défense, de sécurité et des forces porteuses d’armes a tenu, hier, une séance dédiée à l’examen du projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions du Code de justice militaire. Une séance lors de laquelle elle va approuver un rapport établi suite aux visites de terrain menées par les membres de la commission aux écoles et académies d’enseignement et de formation militaires.
Selon un communiqué du parlement, le projet de loi en question vise à lutter contre le « phénomène de la désertion des militaires à l’étranger » à travers la modification de l’article 68 du Code de justice militaire qui, dans sa version initiale, ne permet pas de poursuivre en justice un militaire qui s’abstient de regagner le pays au terme d’une période de mission, de stage ou d’une autorisation de partir à l’étranger.
Le projet de loi en question prévoit également l’ajout d’un nouveau tiret au troisième alinéa de l’article 20 du Code de justice militaire relatif aux documents nécessaires à la constitution d’un dossier lié à la désertion, en prévoyant l’insertion d’une copie de l’autorisation, de l’ordre de mission ou de stage à l’étranger ou tout autre justificatif prouvant la désertion à l’étranger. Par la suite, une lecture a été donnée par la commission au texte de l’amendement proposé ainsi que son exposé des motifs tel que présenté et établi par les auteurs de cette initiative législative.
Au terme d’un débat approfondi, la commission a décidé d’auditionner les auteurs de l’initiative législative au cours de la semaine prochaine aux fins d’examiner minutieusement les dispositions dudit projet de loi, recommandant à ce titre de consulter la commission de législation générale pour avis conformément à la recommandation n°26 émise par le bureau de l’ARP en date du 25 avril 2024.